Et si oser… ce n’était pas sauter dans le vide, mais juste faire un pas de côté ?
Quand on parle d’oser, on pense souvent à un grand saut.
Une décision radicale. Un tournant spectaculaire.
Quelque chose de visible, d’évident, d’assumé.
Mais pour moi, oser a souvent pris une autre forme.
Plus fine. Plus intime.
Un frisson, à peine perceptible.
Un petit élan à l’intérieur, quelque chose qui souffle :
« Et si… »
Pas une certitude. Juste un désir. Discret mais tenace.
Oser, ce n’est pas forcément changer de vie.
C’est parfois… ne pas s’effacer.
Avancer à pas feutrés… et dire quand même. Faire un pas vers ce qui attire, sans tout comprendre encore.
Exprimer un besoin, même flou.
Dire non.
Demander.
Dire oui, aussi, quand tout en soi dit : j’en ai envie, mais j’ai peur.
Moi, j’ai osé doucement.
Quand j’ai repris le sport, alors que mon corps portait encore les traces de l’opération.
Quand j’ai lancé ce compte, sans savoir à qui je parlerais.
Quand j’ai dit : je ne suis pas une guerrière, même si tout le monde me mettait cette cape.
J’ai osé écrire.
Changer de rythme.
Modifier mon regard sur moi.
Et souvent, c’est dans ces gestes-là que l’élan s’est glissé.
✨ Oser, ce n’est pas être prête.
C’est y aller quand même.
Avec ce qu’on est.
Là, maintenant.
Pas besoin d’en faire trop.
Pas besoin que ce soit public.
Juste écouter ce qui appelle. Et lui répondre — même timidement.
Et puis parfois…
on ose… et ce n’est pas simple.
On s’attendait à une libération, une joie, une réponse —
et c’est l’incompréhension, le silence, ou le doute qui arrive.
On croit qu’un pas suffit, mais il faut recommencer. Ajuster. Revenir à soi.
Parce qu’oser, ce n’est pas garantir la réussite.
C’est accepter que le chemin soit fait de tâtonnements, de ratés, d’élans mal reçus ou mal formulés.
Comme en pédagogie, l’erreur fait partie de l’apprentissage.
Et parfois, le premier pas sert juste à nous dire : j’ai essayé. Je peux réajuster, puis réessayer.
🌿 Quelques pistes, si tu veux essayer :
• Note une chose que tu aimerais faire… mais que tu n’oses pas encore. Puis écris : Et si j’essayais juste un petit pas ? Et nomme-le.
• Prends un engagement envers toi-même. Même minuscule. Même secret.
• Dis à voix haute une phrase que tu n’as jamais osé formuler. Juste pour toi.
• Tente une première fois : une activité, une demande, un message. Même bancal.
• Demande-toi : Qu’est-ce que je n’ose pas… parce que j’ai peur d’être jugée? Et si je le faisais quand même ?
Tu n’as pas besoin de tout changer.
Tu peux juste… commencer.
Par un frémissement.
Un pas.
Un souffle qui s’élargit.
Et parfois, c’est là que tout commence à vivre.
L’élan ne demande pas la perfection.
Il attend juste un peu de place.
Miryana
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