Avant d’avancer, j’ai appris à respirer.
Il y a des jours où l’envie est là.
Je sens l’appel.
Je voudrais créer, écrire, bouger à nouveau, dire ce que je ressens, transformer quelque chose.
Mais je n’y arrive pas.
Quelque chose bloque.
Pas dans ma tête. Dans mon corps.
Comme s’il n’avait pas encore dit “oui”.
Alors maintenant, je commence autrement.
Je commence par un souffle.
Pas un objectif.
Pas une stratégie.
Pas même un plan.
Juste un souffle.
Un geste simple, organique.
Un mouvement qui ne cherche rien,
si ce n’est d’être là.
Revenir au corps, tout doucement
On parle souvent de l’élan comme d’un feu.
Mais moi, il est souvent venu du calme.
D’un silence.
D’un matin sans bruit.
D’un souffle plus profond que les autres.
C’est comme ça que tout a recommencé après l’opération.
Je n’ai pas décidé de « m’y remettre ».
Je n’ai pas pensé à motiver les autres.
J’ai juste respiré.
Pour moi.
Et c’est là que c’est revenu.
L’élan. Le vrai.
Celui qui ne force rien, mais qui pousse doucement de l’intérieur.
Un jour, j’ai senti :
Je peux. J’ai envie. J’ai quelque chose à dire.
Le souffle n’est pas un luxe. C’est une base.
Il n’y a pas d’élan sans respiration.
Il n’y a pas de mouvement juste si je suis encore en apnée intérieure.
Ce souffle-là, ce n’est pas une pause.
C’est une ouverture.
Il dégage ce qui était coincé : les pensées qui tournent, les tensions, les émotions muettes.
Il crée de l’espace là où tout semblait saturé.
Il rouvre un passage.
Un endroit vivant.
Commencer par un souffle, concrètement
Pas besoin d’un tapis ni d’une application.
Ce que je t’invite à faire, tu peux le faire là, maintenant.
Trois idées très simples :
Respiration consciente
Inspire doucement par le nez, sens ton ventre se gonfler.
Expire par la bouche, un peu plus longuement.
→ Trois fois. Et déjà, le mental ralentit.
Cohérence cardiaque
Inspire 5 secondes. Expire 5 secondes.
→ Une minute, ou deux. Le cœur s’apaise. Le système nerveux aussi.
Respiration à mots
Inspire en pensant j’accueille. Expire en pensant je relâche.
→ Une respiration symbolique, douce, ancrée.
Commencer par rien, c’est déjà beaucoup
Un souffle, ce n’est pas “rien”.
C’est déjà une réponse.
Un espace qui se rouvre.
Un je suis là que tu t’offres, avant toute décision.
Si tu ne sais pas par où reprendre,
Si tu te sens loin de toi, éparpillée, fatiguée…
Commence ici.
Pas par la performance.
Pas par la volonté.
Mais par un souffle.
Et peut-être qu’en l’écoutant,
tu sauras quel petit pas vient juste après.
Miryana
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